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Lorsque des taches, des petits points rouges ou des éruptions cutanées apparaissent sur le gland ou le scrotum, les hommes craignent qu’il s’agisse :
- D’une maladie sexuellement transmissible,
- D’une allergie.
Heureusement, dans la plupart des cas, les petits points rouges sur le gland sont inoffensifs.
La taille, la forme et la couleur de la tache peuvent aider à déterminer s’il s’agit de quelque chose d’inquiétant.
Les causes des petits points rouges sur le gland
Follicules capillaires
Les différents points minuscules sous la peau du scrotum et à la base de la hampe du pénis sont des follicules pileux normaux.
Ces nodules se ressemblent entre eux.
Herpès génital
Un groupe de petites ampoules qui deviennent des ulcères douloureux peut être causé par l’herpès simplex. Le premier épisode est souvent associé à une douleur sévère ou une maladie fébrile, tandis que les rechutes peuvent être plus légères. L’herpès est une cause fréquente d’ulcérations génitales.
Il est très contagieux et se transmet généralement par voie sexuelle.
L’allergie
L’allergie peut provoquer une éruption cutanée rouge ou blanche sur le gland. De nombreux petits points rouges semblables aux fraises qui apparaissent et disparaissent peuvent également se manifester.
La cause peut être :
- Un produit de nettoyage,
- La matière des vêtements qui sont en contact avec le pénis (les sous-vêtements et les vêtements sportifs de cycliste).
Le molluscum contagiosum
Le molluscum contagiosum provoque la formation de petits boutons couleur perle de forme arrondie et avec une dépression centrale.
Le molluscum contagiosum peut se produire sur :
- Le pénis,
- Le scrotum,
- À l’intérieur des cuisses,
- Sur d’autres parties du corps.
Ces petits points peuvent être confondus avec les verrues génitales ou l’herpès, mais, à la différence de l’herpès, ils sont indolores, de couleur perlée et avec une dépression centrale. Le molluscum contagiosum ne provoque pas de complications mais se transmet facilement aux autres :
- À travers les rapports sexuels,
- Par contact direct de peau à peau.
Il guérit généralement progressivement en quelques mois.
La couronne perlée du gland (papules perlées péniennes)
Les papules perlées péniennes (appelées également couronne sous balanique) sont de petites bosses en forme de dôme de couleur rose ou rouge qui se forment sur le sillon ou sur la couronne du gland. Ces papules sont disposées sur une ou plusieurs rangées autour de la base du gland. Elles se forment dans la plupart des cas chez les hommes non circoncis. Elles sont généralement asymptomatiques et peuvent persister tout au long de la vie.
Un traitement n’est pas nécessaire, sauf à des fins esthétiques.
Les grains de Fordyce
Les grains de Fordyce sont des éruptions cutanées physiologiques extrêmement fréquentes qui se produisent chez 80 % à 95 % de la population.
Les grains de Fordyce sont visibles sur :
- Le gland,
- La hampe du pénis,
- Le scrotum.
Il s’agit généralement de petits points jaunâtres ou blanchâtres. Ces petites papules présentent une forme en relief, sont indolores et se manifestent en groupes.
Les grains de Fordyce ne sont ni dangereux ni contagieux, et donc, ne nécessitent aucun traitement.
Les verrues génitales ou condylomes acuminés
Les verrues génitales sont des bosses roses sur la peau qui sont souvent visibles :
- Dans la région périanale,
- Sur la hampe du pénis,
- Sur le scrotum.
Il s’agit d’une infection virale fréquente causée par le papillomavirus humain (VPH) qui se transmet par contact sexuel. Certaines personnes ne développent ni les signes ni les symptômes, mais une bosse est visible 1 à 3 mois après le contact sexuel avec le partenaire. Cependant, chez certaines personnes, plusieurs mois ou années peuvent être nécessaires pour que les verrues soient visibles. Au début, les verrues génitales sont de petites bosses lisses ou rugueuses, de la même couleur que la peau, qui causent une irritation du gland.
Le nombre et la taille des condylomes augmentent progressivement et ceux-ci peuvent s’organiser en groupes et prendre une forme semblable à celle du chou-fleur.
Parfois, dans les cas les plus graves, il est possible d’observer un groupe de condylomes sur la région périanale, le pénis et le gland : on l’appelle condylome acuminé géant ou tumeur de Buschke Lownestein.
Certains chercheurs affirment que les condylomes peuvent se transformer en une formation maligne : le carcinome verruqueux.
Le lichen plan
Les petites bosses rose brillant sur le gland, sur le scrotum et sur le prépuce peuvent être causées par le lichen plan. Parfois, les papules présentent de fines écailles mais elles peuvent aussi être lisses. Elles se présentent généralement sous forme d’anneau ou de ligne. Les papules peuvent être prurigineuses.
Des lésions similaires peuvent apparaître dans d’autres régions du corps, notamment sur :
Le lichen plan apparaît sous forme de nombreuses petites bosses rouges ou violettes. Ces formations sont relativement rares et peuvent apparaître sur les organes génitaux. Bien que la plupart des lésions soient asymptomatiques, certains se plaignent de démangeaisons. La cause du lichen plan n’est pas bien connue.
Le système immunitaire attaque les cellules :
- De la peau,
- Des muqueuses.
Le lichen plan peut être une maladie auto-immune ou déclenché par une prise de médicaments.
Le Lichen Plan n’est pas infectieux et un traitement spécifique n’est pas nécessaire car il passe tout seul avec le temps.
Les angiokératomes
L’angiokératome est une bosse qui est souvent visible sur :
Un minuscule petit point rouge foncé, bleu ou noir à la forme arrondie est visible. Bien que, dans la plupart des cas, ils soient asymptomatiques, les angiokératomes peuvent parfois causer des démangeaisons.
Ils apparaissent généralement :
- Par groupes,
- Sur le scrotum des hommes âgés.
Toutefois, ils peuvent être isolés ou apparaître chez les jeunes. Chez les jeunes individus, l’angiokératome est plus petit et rouge, tandis que sur la peau des personnes âgées il est davantage développé et est de couleur bleu foncé ou noir.
Bien que l’angiokératome du scrotum soit considéré comme une maladie non dangereuse, cela peut être une source d’inquiétude pour les patients.
Ces taches sont également connues sous le nom d’angiokératome de Fordyce.
- Elles ne sont pas infectieuses ;
- Elles ne nécessitent aucun traitement.
Chez l’enfant, si l’angiokératome affecte la zone du maillot de bain, cela signifie qu’il peut être causé par la maladie de Fabry.
Ce trouble provient du déficit d’une enzyme et il faut consulter le médecin pour un diagnostic approfondi.
La papulose bowénoïde
La papulose bowénoïde se manifeste généralement chez les individus jeunes et sexuellement actifs.
Il s’agit de petites ampoules :
- Uniques ou multiples,
- Rouges, brunes ou de la même couleur que la peau,
- Dont la surface est lisse ou rugueuse.
La papulose bowénoïde se manifeste le plus souvent sur la hampe du pénis, bien qu’elle soit visible partout dans la région ano-génitale.
Ces petits points :
- Sont causés par le papillomavirus humain VPH (le virus qui provoque des verrues génitales) ;
- Sont sexuellement transmissibles ;
- Ressemblent à des verrues génitales.
Ils sont généralement causés par la souche de virus de l’Herpès de type 16.
La papulose bowénoïde est considérée comme une formation transitoire entre les verrues génitales et la maladie de Bowen qui est potentiellement maligne.
La calcinose scrotale
La calcinose scrotale est une maladie rare non dangereuse caractérisée par la croissance de papules ou de nodules durs et indolores sur le scrotum.
Les nodules peuvent être simples ou multiples. Selon certains scientifiques, ces formations sont idiopathiques, selon d’autres, elles se produisent lors du métabolisme normal du calcium.
Le syringome du pénis
Le syringome du pénis est une maladie dermatologique rare. Il n’existe que peu de cas de syringome du pénis documentés dans la littérature médicale.
Cliniquement, le syringome du pénis se manifeste sous forme de petites bosses asymptomatiques jaune-brun ou de la même couleur que la peau, localisées sur :
- La hampe du pénis,
- La surface latérale du scrotum.
Le syringome est inoffensif et ne nécessite aucun traitement.
Petits points rouges sur le gland provoqués par la balanite candidosique
La levure existe dans le corps humain mais ne présente aucun symptôme.
L’infection à levures (mycose) est plus difficile à reconnaître chez les hommes que chez les femmes. Voici une fausse idée commune : de nombreuses personnes pensent que les femmes tombent malades plus facilement que les hommes.
En fait, les infections à candida chez les femmes sont immédiatement diagnostiquées, mais les hommes et les femmes présentent le même risque d’infection.
Les causes des mycoses Les troubles de l’alimentation sont liés à l’infection à candida albicans.
Les facteurs qui peuvent provoquer les infections à levure sont :
- Une consommation excessive de produits contenant du gluten tels que :
- Le blé,
- L’orge,
- La pizza,
- Le pain, les crackers, les biscottes, les gressins,
- Les pâtes,
- L’excès d’alcool,
- Les arachides,
- Des boissons comme le café, le thé et la bière,
- Le lait et les dérivés du lait,
- La malbouffe,
- Des rythmes de vie irréguliers.
Si l’on prend une quantité excessive d’antibiotiques, la flore intestinale peut s’en trouver modifiée, créant ainsi un environnement favorable pour l’infection à candida.
L’infection peut également se propager à travers le contact sexuel.
Les symptômes d’infection à levures
La candidose systémique (qui touche plusieurs organes) présente des symptômes facilement identifiables, dont :
La balanite ou le gonflement du gland est un symptôme d’infection à candida difficile à ignorer.
Les symptômes de candidose du gland sont :
- Des démangeaisons insupportables ;
- Une sensation de brûlure au gland ;
- Une mauvaise odeur ;
- Des douleurs ;
- Le pénis est endolori surtout après les rapports sexuels ;
- De petits points rouges sont visibles surtout au moment de l’érection ;
- Des rougeurs et une substance blanche sur le gland et le prépuce ;
- Des pertes du prépuce et des ampoules.
La candidémie est le terme utilisé pour expliquer la présence du champignon dans la circulation sanguine.
Les signes d’une infection à levures dans le sang sont de la fièvre avec des frissons qui ne répondent pas au traitement.
Certains patients peuvent souffrir :
- D’un choc,
- De problèmes rénaux et de coagulation
Étant donné que le champignon utilise la circulation sanguine pour se propager, cette infection peut être causée des mycoses dans n’importe quel organe ou tissu.
Le diagnostic d’infection à candida albicans
Le médecin diagnostique cette maladie avec un examen physique.
Le traitement de l’infection à levures
Les médecins prescrivent généralement certains antifongiques contenant de l’amphotéricine B comme :
- Du fluconazole,
- Du kétoconazole,
- De l’isoconazole (Fazol), etc.
Le plus important est de consulter son médecin.
Les antibiotiques ou les médicaments combinés comme le Valisone-G sont contre-indiqués en cas d’infection à candida.
Les autres causes des petits points rouges sur le gland
De nombreuses autres maladies peuvent se développer sur le scrotum ou le pénis. Certaines sont énumérées ci-dessous.
En outre, beaucoup d’autres maladies peuvent se développer sur les organes génitaux mais elles n’ont pas été examinées dans cet article.
- La kératose séborrhéique ;
- Le kyste épidermoïde du pénis ;
- La syphilis secondaire ;
- Le neurofibrome ;
- Le léiomyome ;
- Le nævus mélanocytaire ;
- La gale ;
- Les varices ;
- Le granulome annulaire ;
- Le nævus comédonien ;
- Le xanthogranulome ;
- Le pseudo-sarcome de Kaposi ;
- Le carcinome inflammatoire ou érypséloïde ;
- La lèpre ;
- Le chancre mou ;
- La piqûre d’insecte ou de tique ;
- Le lymphogranulome vénérien ;
- Le granulome inguinal.
Les remèdes naturels pour les petits points rouges sur le gland
Dans l’attente de consulter le médecin, il est possible de suivre les conseils suivants :
- Il faut laver la zone du pénis à l’eau légèrement tiède.
- Il ne faut pas utiliser de savons durs, de nettoyants ou d’antiseptiques pour se laver.
- Il faut toujours porter des sous-vêtements en coton doux.
- Il faut utiliser des préservatifs pour ne pas contracter de maladies sexuellement transmissibles ni le sida. Cette optique est à envisager lors de chaque rapport sexuel avec son partenaire.